jeudi 11 juillet 2013

Le pays Toraja !



Le Pays Toraja

Tout d'abord un petit mot sur Sulawesi. 

Sulawesi est une île qui frappe l'imagination avec son profil en forme de pieuvre. Cette terre indonésienne de 189 000 km2, à l'est de Kalimatan (Bornéo), est plus connue sous son ancien nom de Célèbes. Sous un climat équatorial rebutant au premier abord, elle offre des paysages aussi contrastés que les marécages côtiers, les montagnes du centre qui atteignent 3500 mètres d'altitude, et les plateaux aux lacs magnifiques.
Le centre de Sulawesi, montagneux, est le coeur de la mystérieuse civilisation Toraja qui comprend selon les estimations entre 300 000 et 600 000 personnes disséminées sur 3500 km2. On peut à présent en découvrir une petite partie, autour de la petite ville de Rantepao.

Des maisons en forme de bateaux


Maison Toraja



Le Pays Toraja se distingue par ces habitations très typiques aux toits comme des coques de Bâteau. On dit que les Torajas seraient d'anciens marins originaires de la Chine du Sud ou de la Birmanie, qui, après avoir conquis les côtes de Sulawesi, se seraient réfugiés dans la montagne devant l'invasion des peuples bugis et l'arrivée de l'Islam. Alors, isolés du monde et pour subvenir à leurs besoins, ils ont appris à utiliser chaque parcelle de terre, délaissant la culture par brûlis pour les rizières en terrasse. 

Les villages des Torajas ne comptent jamais plus de 300 ou 400 habitants. L'orientation de leurs demeures n'a rien du hasard car, ici, l'espérance jaillit à l'Est, alors que l'Ouest est le côté des morts. Posés sur des pilotis de bambou, leurs maisons - les Tongkonans - sont remarquables et soigneusement décorées. Les toits élancés en forme de proue de navire atteignent parfois une hauteur de 15 mètres. 

Le buffle, un animal sacré.




Dès les premières heures suivant l'arrivée dans le pays des Torajas, le rôle fondamental du buffle apparaît. Ici, il n'a rien d'une bête de somme. On l'aperçoit dans les rizières mais il n'y travaille pas. Chez les Torajas, animistes, le buffle est un animal sacré. Ancêtre de l'homme, c'est sur son dos que les âmes des défunts voyagent pour rejoindre le paradis.


Buffle avant le sacrifice


Fêter la mort.

Les rites funéraires au pays Toraja sont parmi les moments les plus forts de la vie du village. La préparation peut demander des semaines ou même des mois, pendant lesquels le mort embaumé attend, au milieu des siens, le grand jour de son départ pour l'au-delà. 


Les petits enfants de la défunte en costume traditionel


La fête dure alors deux, trois, quatre jours, ou plus longtemps encore, et rassemble toute la famille, les amis et connaissances. Soit, parfois, plusieurs centaines de personnes s'il s'agit d'un chef de village.

Les dons à la famille de la défunte

La famille dort et mange ici, dans le village de bambou construit pour l'occasion, jusqu'à la fin de la cérémonie, au rythme des processions qui se suivent. Des dizaines de cochons ficelés et transportés sur des bambous attendent d'être sacrifiés. Quelques buffles vont subir le même sort, un nombre élevé étant pour le défunt le garant d'un accès rapide au royaume des ancêtres.

Sacrifice de cochon
La viande est partagée pour tout le village
Près de Batu Tumonga, c'est dans un énorme rocher en forme de pain de sucre que sont percées les tombes. Parfois, une croix sur la porte d'une tombe rappelle que, si certains Torajas ont été christianisés par les Hollandais, ils ne sont pas moins fidèles à leurs traditions animistes. 

Nos derniers mots.

Nous avons passé de fabuleuses journées dans cette région pétrie de traditions et de coûtumes ancestrales. La beauté des rizières et des paysages ajoutée à la gentillesse des habitants de ce coin du monde, ont marqué notre passage ici en Sulawésie !


Le temps sur un visage

Sourire d'enfant

rizière

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Anthony et Morgan